Presse
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Festival Soirs d'Eté 09/07/2012
- Le 29/07/2016
- Dans Divers vidéo
L’electronica étant morte et enterrée, il est temps de passer au plat de résistance, du Rover sauce grand veneur.
Plutôt que de vous refaire une description complète de la set liste, copie conforme de celle servie à Solidays (si ça vous intéresse, jetez un oeil sur le report du samedi), je passerai directement à mon impression de spectateur ayant quitté notre vagabond mélancolique sur une déception quelques jours plus tôt. Verdict: c’est beaucoup mieux.
Visiblement plus à l’aise que sous le Domino, Rover livre un set corrigé de tous les défauts relevés précédemment: plus loquace (« Je suis Rover… et je vais boire de l’eau. » – moi je trouve ça très drôle -), plus souriant, plus décontracté et moins accroc au « no more » qu’à Solidays, le géant mèchu et sa fine équipe enchaînent les morceaux avec une intensité et une conviction que je n’avais pas retrouvées à Longchamp.Cerise sur le gâteau, il part même en roue libre sur la fin du dernier morceau, commencé comme un simple Full of Grace et terminé sur toute autre chose, suivi par par tout le peuple du 3ème arrondissement (et surtout par le premier rang, je vous prie de croire qu’on a fait le taf comme il faut). Malheureusement, c’est le moment que choisis Flipotar, le roadie qui ne veut pas finir en retard, pour lui signifier qu’il doit quitter la scène d’un très explicite tapotement du cadran de sa montre effectué au vu et su de tout le public. La grande classe mec.
Bien trop gentleman pour balancer un coup de boule à l’importun (ça, ça serait rock), Rover s’exécute et s’éclipse rapidement, laissant derrière lui un trip mort-né et une très bonne impression. I stand corrected, l’animal s’en sort très bien en plein air, quand il s’en donne la peine.https://sausorotime.wordpress.com/tag/rover/
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Blog Vieilles Charrues 2012
- Le 29/07/2016
- Dans Presse web/blogs France
Les impondérables de la route ayant toutefois ralentis notre fringant véhicule, la gare routière étant située à un bon kilomètre du camping et les candidats à ce dernier devant être dûment fouillés avant de pouvoir y pénétré, je me retrouve en retard pour le coup d’envoi du festival, malgré un planning prudent de ma part.
Tant pis donc pour ROVER, premier à s’élancer sur la pré pour cette édition, et dont les cinq premiers morceaux (dont mes deux préférés, Late Night Love et Aqualast, hélas) me serviront de bande son pendant l’installation ma tente dans une parcelle assez éloignée de l’entrée du camp (zone 10 pour ceux qui voient), puis pendant l’acheminement jusqu’à la scène Kerouac où notre arpenteur des planches a fait escale avec ses musiciens. Vu toute la route qu’il s’est déjà enfilé cette année et s’enfilera encore jusqu’à la fin de sa tournée marathon, on se dit que les organisateurs ont bien fait de le programmer sur l’estrade nommée d’après l’auteur de On The Road.7ème concert de Rover pour votre serviteur en l’espace d’un an, avec un dernier mois particulièrement chargé (Solidays, Soirs d’Été et Vieilles Charrues donc), je commence donc à connaître son show. Et c’est bien ça que je lui reproche: aucune différence de setliste entre Domino et Kerouac, d’où un certain ennui au bout de seulement quelques minutes de concert. Une vieille impression d’assister un show réchauffé et déjà servi une cinquantaine de fois, le sentiment que le mode pilote automatique a été enclenché comme à Solidays, malgré le déni catégorique de l’intéressé, qui jure être très content de revenir en Bretagne, « là où le projet (et sa mère aussi, accessoirement) est né ». Pour autant, je ne l’ai pas senti particulièrement ému le père Rover, à moins qu’il ne cache très bien son jeu.
Preuve en est l’ultime morceau du set, le fameux Full of Grace extended (voir report Soirs d’Été) qui démarre bien, s’élève dans le ciel de Kerampuilh… et retombe comme un soufflé au bout de quelques minutes. Et pourtant, Flipotar n’était pas là cette fois. Cerise sur le gâteau, le grand homme quitte la scène en balançant un « Merci aux musiciens » qui m’a beaucoup surpris: à l’entendre, on aurait pu croire qu’il venait de jouer avec des requins de studio qu’il n’avait jamais croisé auparavant, et pas avec trois types qui le suivent sur la route depuis le début de l’aventure (dont un est carrément le producteur de son album).Bref, mon avis est peut-être un peu biaisé du fait de l’expérience (ah, je me sens chenu tout d’un coup), et sans doute que les spectateurs ayant découvert Rover aux Vieilles Charrues ont été enchantés par sa prestation (j’ai bien discuté un gars à Soirs d’Été qui était devenu fan après le très moyen – à mes yeux – concert des Solidays, c’est dire si l’animal peut fasciner), mais pour ma part, je suis resté sur ma faim.
Autant je sais pourquoi il faut aller voir Rover en concert, autant je ne vois pas de raison objective à aller le revoir sur scène… pour le moment. Pas de prime à l’ancienneté, c’est vraiment dommage. Espérons que les concerts de la tournée d’automne ne seront pas des copies conformes des performances estivales, et que le wanderer tourmenté de la chanson française remaniera un peu sa setliste avant la fin de l’année. Comme il n’a que des bonnes chansons pour le moment (l’introspectif Wedding Bells mis à part), ça ne devrait pas être trop compliqué.https://sausorotime.wordpress.com/2012/07/